Max Günther et Jean-Éric Vergne ont placé leurs DS E-Tense FE25 aux deux premières places de la course d’ouverture du E-Prix de Shanghai. Une performance historique pour DS Automobiles et son partenaire américain Penske Autosport.
Après un double header arrosé à Tokyo (Japon), c’est sous un ciel menaçant que sont arrivés les protagonistes du championnat à Shanghai (Chine). Au programme du week-end deux courses sur le circuit permanent de la mégapole chinoise, a priori inadapté à la série mais raccourci à 3,051 km. Cette saison, deux virages ont été modifiés (les numéros 11 et 12) pour favoriser le spectacle et offrir de nouvelles possibilités de dépassement.
En passant les portes du circuit de Shanghai, Jean-Éric Vergne se montre confiant. Il a inscrit les trois points de la pole position ici même un an plus tôt (à l’occasion de la première des deux courses). Pour Max Günther, son coéquipier transfuge de Maserati, l’an dernier a seulement été synonyme d’un top 10 lors de la 2ème course. Mais il attend mieux de sa monoplace électrique, dont le niveau de performance a été rehaussé. Néanmoins lors de la première séance d’essai cette dernière connait une avarie de boîte de vitesses. Une panne qui sera heureusement réparée en moins de 30 minutes par les techniciens de DS Performance. Le lendemain matin, tout va mieux. Le pilote allemand signe le 4ème temps de la séance d’essai, et Vergne pointe à 4 dixièmes du haut de la feuille des temps. Rien qui ne laissait pour autant augurer d’une journée aussi parfaite.
Alors que Max Günther signe le meilleur temps du groupe A, Jean-Éric Vergne est privé de quarts de finale pour huit millièmes de seconde. Dans son premier duel Günther parvient à se défaire du leader du championnat, Oliver Rowland (Nissan), avant de battre Nick Cassisy (Jaguar) en demi-finale. Inscrit dans un cercle vertueux il domine le jeune Taylor Barnard (McLaren) et signe sa seconde pole position de la saison (après Djeddah en février). JEV s’élance quant à lui de la 10ème position. A l’extinction des feux, Günther ne fait pas le départ espéré mais il parvient à se maintenir aux avant-postes. Derrière, malgré la largeur de la piste les bagarres sont nombreuses. Cassidy et Mortara prennent Vergne en sandwich, heureusement sans conséquence pour le pilote tricolore. A mi-course les premières voitures effectuent leur arrêt « Pitboost », qui consiste à recharger rapidement les monoplaces électriques (qui en réalité n’en ont pas besoin, c’est juste une question de stratégie). Quand Günther revient en piste on comprend qu’un podium -voire mieux- est possible. Devant lui seul Rowland (Nissan) s’est déjà arrêté, et tous les autres doivent repasser par les stands. Virtuellement, le pilote DS est en deuxième position. Günther déclenche alors le premier de ses deux modes Attack, et prend le commandement de la course. Il bataille avec Barnard, au pilotage très inspiré, mais à 4 tours du drapeau à damiers la victoire semble être à sa portée. La pression monde dans le garage DS, mais une autre surprise se prépare. Alors qu’il a passé la majeure partie de la course dans le ventre mou du classement, Jean-Éric Vergne pointe désormais en 6ème position et il affiche un rythme rapide. Magistral dans son pilotage et dans la gestion de son énergie, le double champion va alors délivrer une performance hors du commun dans les deux derniers tours. Après deux dépassements en règle, le francilien a fait parler son expérience en se faufilant dans un trou de souris, se hissant à la 2ème place dans les derniers virages. Günther et Vergne offrent alors un premier doublé à DS Penske avec cette génération de monoplace, permettant à l’équipe de remonter en 3ème position du championnat.
Bien inspirée par les prévisions météorologiques, la direction de course décide dès samedi soir de modifier le planning du dimanche, avec les essais à 7 heures du matin, les qualifications à 9 heures et la course à 13 heures. Les voitures prendront bien la piste à l’heure prévue, mais un drapeau rouge sera hissé après seulement 6 minutes, pour des questions de sécurité. « Même en ligne droite tu perds la voiture » indique Sébastien Buemi, pilote Envision récent vainqueur à Monaco. « Dans ces conditions, c’est de la survie, il y a trop d’eau sur la piste, je pense que le drapeau rouge était la bonne décision. » Après l’annulation du reste de la séance les qualifications seront tronquées, là aussi pour limiter les risques. On s’attend alors à une potentielle annulation de la course. Elle aura finalement lieu en milieu d’après-midi sur une piste détrempée, avec cette fois des résultats « autre » pour DS Penske, Günther ayant subi une panne de batterie alors qu’il était 7ème (infiltration d’eau) et Vergne Terminant 5ème. La prochaine manche du championnat du monde de Formula E aura lieu le 21 juin à Jakarta (Indonésie).
Après un double header arrosé à Tokyo (Japon), c’est sous un ciel menaçant que sont arrivés les protagonistes du championnat à Shanghai (Chine). Au programme du week-end deux courses sur le circuit permanent de la mégapole chinoise, a priori inadapté à la série mais raccourci à 3,051 km.
Retrouvez tous les jeudis une sélection d'articles dans votre boite mail.
